mercredi 4 novembre 2009

Et ca continue encore et encore, c'est que le début..





Ca y est, on arrive au moment où je suis dépassé par les évènements et ne parviens plus à mettre à jour le blog, ca va trop vite..En bref,j'ai été agressé de nouveau,"à main armée", sans dommage puisque le type en question voulait seulement vérifier que je ne portais pas d'arme et m'a rendu toutes mes affaires, presque galamment si l'on peut dire...

Je suis aussi parti en voyage dans le sud de Bahia, dans la petite ville d'Itacaré (où je crois savoir que notre cher président détient une modeste propriété...)faire du surf avec une bande d'espagnols et un ami brésilien.Après avoir failli m'écraser dans les rochers en voulant tester une plage réputée avec mon niveau zéro, nous avons fait des ballades mémorables.Bien que le lieu soit touristique il est encore possible de trouver des coins tranquilles et le site est vraiment paradisiaque.Mon seul regret étant le côté plonplon de la chose: nous avons non seulement loué une voiture pour le voyage mais également dormi dans une "pousada"( une auberge pour les non lusophones), tranquille donc.La prochaine fois, j'y vais en stop et avec une tente...Après quoi nous sommes parti à Ilheus, la ville où se déroulent certaines intrigues des romans de Jorge Amado , qui est charmante bien que beaucoup plus urbanisée.Le trajet est impressionant, le long de plantations de "cacau" et de bananes, où l'odeur du chocolat imprègne tout, de vallées encore arborisées un minimum et peuplées par des gens qui travaillent dans les fazendas, à l'ancienne et éloignés de tout.Impressionant.Malheureusement de multiples problèmes se sont présentés faisant que nous n'avons pas pu faire de photos, mais je compte remédier à la chose plus tard dans l'année.Je stoppe ici, fatigué que je suis par l'écran et le cours de capoeira qui a précédé..Suivent quelques photos en vrac, de la fac, de Joao Pequeno (grand maître de capoeira angola, âgé de 92 ans et qui pense en avoir 68..)etc..La période qui s'annonce devrait être plus calme, nous arrivons en effet dans le dernier mois de cours avant les vacances d'été, il va falloir cravacher..Avec tout de même un gros festival de reggae prévu au programme, pour entamer cette période de travail intense..

A part ca la météo est bonne (voire trop, on approche un peu plus chaque jour des quarante degrés) et les filles sont jolies.Les rues sont toujours sales, le crack n'a pas disparu et malgré tous mes efforts je vais rester un touriste.Bon automne!!!

jeudi 15 octobre 2009

dimanche 13 septembre 2009





De retour au pays...

Samedi soir.22h47 heure locale.Le bus qui nous ramène de Brasilia s'arrête pour laisser descendre les ultimes passagers, aux corps froissés par le voyage, les coeurs chiffonné par les adieux.Certaines amitiés sont proches et peuvent être maintenues, d'autres sont plus lointaines et par conséquent plus compliquées,bien que tentables.
Après 28h de trajet(dans des paysages improbables,tour à tour désert et forêt luxuriante, jungle puis far west,Chapada Diamantina, Sertao...) le retour à Bahia est puissant.C'est là que je prends conscience que je suis déjà non seulement bien installé, mais bien attaché à cette terre du Nordeste, si riche et si surprenante.Dans le bus aller je ressentais la "saudade" de la plage...
Brasilia est quand à elle une cité proprement impressionante, sidérante.Une image sortie tout droit d'un cerveau légerement utopiste, résolument post-moderne et purement rationnel.Comme l'on dit içi , une" cidade planejada".Je crois savoir qu'il en existe d'autres , au Brésil et ailleurs, notamment Washington,mais le cas Brasilia est sans doute le plus abouti et poussé à l'extrême.Tout est symétrique, parfaitement étudié,le long des deux axes qui forment la carlingue du fameux avion constituant le plan de base de la ville.Au nord(?) , le siège du pilote est le palais présidentiel...Dont le résident guide la Nation par ses discours.
Içi, tout est conçu pour les voitures, les distances sont considérables et la vie de quartier s'en trouve menacée.Pas de contacts,ou peu.Voiture travail au ministère voiture maison dodo voiture...est le programme basique d'une bonne partie des gens qui vivent içi.Je pourrais écrire des pages sur toutes les impressions que m'a donné cette ville, mais le coté froid voire inhumain m'a vraiment profondément choqué.Clairement,Salvador.
Par ailleurs je n'ai que peu visité puisque le site du Congrès des professeurs de Français auquel j'assistais se situe relativement loin du centre et le bus, c'est cher!Toutes les délégations des divers Etats du Brésil ont été hébergé dans un stade ,image bucolique.Moins bucolique après une semaine sur place et la conscience qu'il est probable de rencontrer un rat ou un scorpion dans la tente(montée en intérieur pour l'occasion car le soleil là se lève à 5h30 et atteint très vite les 37 degrés).
Inimaginable à quel point les relations humaines sont riches.En une semaine passée içi j'ai rencontré des gens de tout le Brésil,de villes comme Manaus, Recife,Sao Paulo,Rio,Natal,Brasilia évidemment.Des évangéliques, des cathos des témoins de Jéhovah,des étudiants des profs, des étudiantes,des flics, des chanteurs et partout de la beauté..Quelle poussée de rencontres, quelles perspectives immenses surviennent aussi en assistant aux tables rondes.Littérature, traduction,quels doux sons à mes oreilles(mieux: literatura, traduçao..).Impossible à retranscrire , bien sûr.Comme d'habitude.
Me suis permis d'écrire un article à Marianne pour parler du cas Sarkozy, qui vient faire un tour à Brasilia et ne daigne pas faire une apparition au Congrès auquel il a pourtant été convié..Préférant donner une réception à l'Ambassade de France, entouré..de Français évidemment.Un point pour la découverte d'autrui.(Et oui, c'est intéressant un Français qui vit au Brésil!).Bref,ces derniers protestaient parce qu'ils devaient payer l'école publique,requête légitime..Marianne m'a demandé mon texte, depuis pas de réponse.Dommage.Il n'y pas de censure en France pourtant??
Ci-joint quelques photos, faibles répliques mais répliques quand même.

mardi 1 septembre 2009

samedi 22 août 2009




Quelques notes, en bref , façon mitraillette.Contacts se multiplient, difficile de se reposer en sachant qu'il ya mille activités à mettre en place..Projet de cours de français au collège Odorico Tavares,éventuellement rétribué,projet de monter dans la capoeira, projet de travailler avec mon coloc avec les jeunes à problèmes,projet de publier dans le journal de la fac et dans celui de l'Alliance Française..La question d'une rétribution pour donner une heure de cours de français me semble discutable, j'eus été prêt à le faire bénévolement...Mais ne crachons pas dans la soupe malgré tout, je ne ferai pas la belle âme cette fois çi, j'ai aussi besoin d'argent.Je vais donc céder à l'appel du capitalisme et travailler, encore un peu plus, toujours un peu plus, pour pouvoir m'acheter... une planche de surf.
Dur de voir qu'en dépit des bonnes intentions louables et dédiées à autrui, l'intérêt personnel est toujours présent,la bonne vieille surconsommation.. encore que dans ce cas précis la planche me paraît une belle acquisition pas trop idiote, après tout cela ne représente qu'un RMI içi ,n'est-ce pas?

article paru dans le journal de l'Alliance Française

Salvador da Bahia de todos os Santos... Nom enchanteur s'il en est, ce mot me tourne dans la tête depuis bientôt sept ans. A partir de ma découverte de la capoeira en 2003 je n'ai eu de cesse de transformer ce concept vague, ce rêve imprécis en réalité tangible, palpable pour ainsi dire.La langue portugaise (version brésilienne bien entendu...) me semblait terriblement belle, musicale et sensuelle, dans son phrasé, son rythme.Aujourd'hui cette langue est devenue ma vie, bien que je ne la maîtrise pas encore, elle est devenue une parcelle de moi, un moyen içi de se confier, de se découvrir.La langue n'est-elle pas le prélude à l'échange des idées, des sentiments mais aussi des corps?
Le songe fantasmé, imaginé des millions de fois avec réticence ( par peur de la déception, l'imagination étant le plus dangereux et le plus beau des sens), existe.

Içi,maintenant.Chez moi.Dans la rue.Sur la plage.Dans la roda de capoeira.Lors d'un cours (plus ou moins) intéressant à l'université...Bref il n'est plus question de songer mais bien d'agir pour profiter au maximum de cette expérience ultime, être conscient de chaque minute qui passe pour la mettre à profit sans pour autant perdre le plaisir de vivre et le rythme tranquille bahianais.

A me lire on pourrait croire que mon voyage à Salvador est purement une expérience personnelle, un chemin vers l'accomplissement de soi, c'est faux.Si je sais apprécier la douceur de la plage et les millions d'autres douceurs de la ville, je viens içi pour perçer une réalité objective, le Brésil dissimulé aux yeux des touristes et les aberrations existantes, plus visibles içi qu'ailleurs peut-être.Je garde donc un oeil ouvert, essayant d'enlever les oeillères de l'éducation occidentale pour me faire mon opinion propre, pour cerner quelle pourrait être ma place dans ce monde, votre monde, bientôt le mien.Que faire,comment aider, par quoi commencer?
Encore une fois des milliards de questions, la première chose primordiale me paraît être l'écriture, pour mettre les choses à plat.Ensuite...On verra!
Mon premier témoignage (objectif?) est néanmoins le suivant: j'ai vu plus de sourires dans le quartier de Sussuarana que sur les Champs-Elysées...

mercredi 12 août 2009





Exemple d'un petit déjeuner classique..Enfin pas exactement, ceci n'est que le futur jus de fruits!(pas top d'ailleurs, j'ai encore beaucoup à apprendre dans l'art de choisir,peler et doser les fruits pour obtenir LE jus parfait)Apparemment la banane est délicieuse quand mixée à du Colacao ou équivalent...J'essaye demain et je vous raconte ok?)




Et voici ma tête..




voilou, le reste de l'appartement, hormis le petit coin lingerie et la chambre de mon coloc'(en fait nous ne sommes que 2, le troisième est un habitué de la maison mais ne vit pas içi)

Voici ma modeste chambre...notez le hamac, qui sépare l'espace repos de l'espace de travail,faisant cloison et banc en même temps


jeudi 6 août 2009

Ou en etais¨ je?desole pour les petites erreurs de tapewriting c´est parce quíci les claviers sont bizarres!Depuis mon dernier message legeremet coupe dans son elan par láppel du ventre(si si vous savez, le repas chez Flavio..),me voici de retour.

Depuis les choses ont evolue; en sus de gouter les plats locaux, a base de farine, haricots comparables a nos celebre mogettes, pour les fins gourmets vendeens,huile de dende(especialidade local),fruits de mer et... des tonnes de fruits dont je ne saurais vous redonner la liste (les bahianais eux meme decouvrent souvent de nouveaux fruits qu´ils ne connaissaient pas, cést pour vous dire!). Sans parler de la non moins fameuse caipirinha, coktail a base dalcool de palme et de citrons presses accompagnes de glacons et un magnifique dessert de banane, succulent (je declare formellement que les bananes vendues en France sont reellement insipides!!).

Un mot sur la journee d´hier, en bref ;jai eu la chance dassister a une averse diluvienne alors que jetais a la plage , confiant, entoure de sollicitations diverses(Flavio dit que peu de gens etaient present mais en realite la plage etait bondee! )mais au sec> Et dun coup B.o.u.M!LA decision la plus evidente etait de sabriter de la pluie nést ce pas? En fait pourquoi la pluie ne pourrait elle pas devenir une alliee? Du coup la decision logique devient ; on se baigne!Fascinant spectacle tandis que locean tentoure tu sens la plage derriere et lhorizon se brouille a cause des trombes deau qui inondent le site.

La jungle qui apparait parfois dans la ville est il faut bien le dire luxuriante, la terre est rouge et grasse mais le sable fin...Il doit est frustrant de me lire sans avoir dimages, decrire sans avoir de preuves aussi peu evocatrices soient elles.Mais cela viendra ne vous decouragez pas.Bien.Une derniere chose rapidement; jai trouve un appartement.Colocation, trois personnes(soft...)avec un quadragenaire etudiant diplome de sciences sociales(il travaille dans des prisons ou des centres de desintox pour combattre la violence et le desespoir des hommes), surfeur ,ainsi qu un autre plus jeune, professeur de surf> E LegaO!Une academie de capoeira angola a moins de cent metres, la fac a 15 min de marche et la plage pareil(en fait non, plus proche la plage)

Cest peu, je ressens deja le fait que je ne pourrai pas tout porter sur le papier et cela est extremement frustrant. Je continue cependant a penser que votre imagination peut faire beaucoup, ainsi vous pourrez me donner vos images inventees et comparer avec les quelques photos qui arriveront un jour...

J+4...

Waouw.
Ca peut paraître quelque peu succint à première vue, et dénué de passion mais en fait c'est l'exact opposé. Après le choc de l'arrivée, les retrouvailles avec le soleil( le vrai, pas les timides apparitions palôtes que nous connaissons en France, dédicace à la bretagne au passage..), me voici à la recherche d'un appartement entre deux séances de "randonnée-visite", dans la ville, sur la plage...FOU!

Je n'ai pas encore pris de photos, trop occupé à remplir ma propre rétine pour remplir la lentille de l'appareil.Désolé, içi il est déjà quatorze heures, je dois aller manger chez Flavio, retour dans quelques heures ou jours...Tchau!!

jeudi 30 juillet 2009

J-3 avant Salvador de Bahia...la pression monte

Comme les personnes me connaissant l'auront noté, je suis quelque peu réticent vis à vis de l'informatique...(!) Mais après tout, ne sommes nous pas sur cette gironde planète pour évoluer et contrer nos fâcheuses tendances naturelles ou imaginées??

Résolu à créer un blog, je tenais à en réaliser l'introduction à l'aide de ce qui est plus connu pour moi, plus proche de ma sphère de compétences, à savoir l'écriture.Ceci simplement en guise de préambule, pour vous soumettre une partie des questions, des espoirs et des attentes qui m'agitent avant le grand vol (je n'ai par exemple point encore trouvé de gîte, suis-je fol..?)
Sans transition, une question clé : Avez-vous déjà vécu dans le pays de vos rêves?

Cette interrogation, qui semble être une piètre copie d'un quelconque slogan touristique trouvé dans une des multiples brochures qui en constituent la littérature, est pourtant cruciale.
Pour moi, le Brésil est l'endroit du monde où se réunissent bon nombre d'envies, de passions, du soleil à la musique en passant par la capoeira et la langue portugaise, sans parler du vague espoir de rencontrer un nouvel amour métissé à la peau brunie par le soleil...

Mais encore une fois, ces idées pré-conçues reprennent en grande partie les thèmes récurrents de la télévision française de ces 20 dernières années, centrée essentiellement sur la plage, la violence, la chirurgie esthétique et la forêt amazonienne.

Non, ce que je recherche avant tout, même avant la perspective d'une année d'études qui se révèlera sans doute enrichissante (comme celles qui l'ont précédées), c'est le contact humain.Quoi de plus beau en effet que les relations humaines , dans un pays et plus précisément une ville, où le voile de l'individualisme occidental n'est pas encore tombé complètement (en tous cas je l'espère!!)

Outre un récit(plus ou moins régulier, mes amis connaissant mon problème avec la discipline et la rigueur..)de mes aventures outre-Atlantique, ce blog se veut être une sorte de dissertation, non pas formelle comme il est d'usage dans nos chers Instituts d'Etudes Politiques de province ,mais parvenant bel et bien à une conclusion aboutie, infirmant ou confirmant mes "idéalitées",en tous cas mes préjugés.(les deux sans doute, voici encore l'esprit binaire de Sciences-Po qui pointe le bout de son nez, imprégné malgré mes tentatives de le laisser de côté, et ma prudence à l'égard de cette chère institution qui,soit dit en passant,mérite le qualificatif de par le simple fait que c'est elle qui me permet d'en voir la couleur, d'en avoir un aperçu de ce fameux "pays des rêves"!!)


J'essaierai ainsi de vous faire partager mes expériences sur place, mes découvertes, mes passions comme mes peurs et mes déceptions, en espérant avant tout vous donner l'envie de partir, au Brésil ou ailleurs, pour voir si vous pourrez y vivre vos rêves, ou au moins déterminer quels sont ces derniers et comment parvenir à en saisir une partie, içi, près de chez vous ou ailleurs...Le décollage approche, J-3 et mon esprit est apaisé, serein bien que mon coeur batte la chamade, pas encore sur un rythme de samba...

Allez, un gros message d'amour à ceux que je n'ai pas vu avant de partir, ceux avec qui les adieux ont été trop brefs(Xoch et moults autres), ceux avec qui seul le décollage sera le vrai "au revoir" (petite dédicace à la famille içi,qui m'accompagne dimanche à l'aéroport, tripes nouées et imagination fertilisées par de multiples récits sur la beauté violente du Brésil..),Ciaociao, la prochaine connexion se fera à partir d'un PC à quelques milliers de kilomètres de là..