samedi 22 août 2009

article paru dans le journal de l'Alliance Française

Salvador da Bahia de todos os Santos... Nom enchanteur s'il en est, ce mot me tourne dans la tête depuis bientôt sept ans. A partir de ma découverte de la capoeira en 2003 je n'ai eu de cesse de transformer ce concept vague, ce rêve imprécis en réalité tangible, palpable pour ainsi dire.La langue portugaise (version brésilienne bien entendu...) me semblait terriblement belle, musicale et sensuelle, dans son phrasé, son rythme.Aujourd'hui cette langue est devenue ma vie, bien que je ne la maîtrise pas encore, elle est devenue une parcelle de moi, un moyen içi de se confier, de se découvrir.La langue n'est-elle pas le prélude à l'échange des idées, des sentiments mais aussi des corps?
Le songe fantasmé, imaginé des millions de fois avec réticence ( par peur de la déception, l'imagination étant le plus dangereux et le plus beau des sens), existe.

Içi,maintenant.Chez moi.Dans la rue.Sur la plage.Dans la roda de capoeira.Lors d'un cours (plus ou moins) intéressant à l'université...Bref il n'est plus question de songer mais bien d'agir pour profiter au maximum de cette expérience ultime, être conscient de chaque minute qui passe pour la mettre à profit sans pour autant perdre le plaisir de vivre et le rythme tranquille bahianais.

A me lire on pourrait croire que mon voyage à Salvador est purement une expérience personnelle, un chemin vers l'accomplissement de soi, c'est faux.Si je sais apprécier la douceur de la plage et les millions d'autres douceurs de la ville, je viens içi pour perçer une réalité objective, le Brésil dissimulé aux yeux des touristes et les aberrations existantes, plus visibles içi qu'ailleurs peut-être.Je garde donc un oeil ouvert, essayant d'enlever les oeillères de l'éducation occidentale pour me faire mon opinion propre, pour cerner quelle pourrait être ma place dans ce monde, votre monde, bientôt le mien.Que faire,comment aider, par quoi commencer?
Encore une fois des milliards de questions, la première chose primordiale me paraît être l'écriture, pour mettre les choses à plat.Ensuite...On verra!
Mon premier témoignage (objectif?) est néanmoins le suivant: j'ai vu plus de sourires dans le quartier de Sussuarana que sur les Champs-Elysées...

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