dimanche 13 septembre 2009





De retour au pays...

Samedi soir.22h47 heure locale.Le bus qui nous ramène de Brasilia s'arrête pour laisser descendre les ultimes passagers, aux corps froissés par le voyage, les coeurs chiffonné par les adieux.Certaines amitiés sont proches et peuvent être maintenues, d'autres sont plus lointaines et par conséquent plus compliquées,bien que tentables.
Après 28h de trajet(dans des paysages improbables,tour à tour désert et forêt luxuriante, jungle puis far west,Chapada Diamantina, Sertao...) le retour à Bahia est puissant.C'est là que je prends conscience que je suis déjà non seulement bien installé, mais bien attaché à cette terre du Nordeste, si riche et si surprenante.Dans le bus aller je ressentais la "saudade" de la plage...
Brasilia est quand à elle une cité proprement impressionante, sidérante.Une image sortie tout droit d'un cerveau légerement utopiste, résolument post-moderne et purement rationnel.Comme l'on dit içi , une" cidade planejada".Je crois savoir qu'il en existe d'autres , au Brésil et ailleurs, notamment Washington,mais le cas Brasilia est sans doute le plus abouti et poussé à l'extrême.Tout est symétrique, parfaitement étudié,le long des deux axes qui forment la carlingue du fameux avion constituant le plan de base de la ville.Au nord(?) , le siège du pilote est le palais présidentiel...Dont le résident guide la Nation par ses discours.
Içi, tout est conçu pour les voitures, les distances sont considérables et la vie de quartier s'en trouve menacée.Pas de contacts,ou peu.Voiture travail au ministère voiture maison dodo voiture...est le programme basique d'une bonne partie des gens qui vivent içi.Je pourrais écrire des pages sur toutes les impressions que m'a donné cette ville, mais le coté froid voire inhumain m'a vraiment profondément choqué.Clairement,Salvador.
Par ailleurs je n'ai que peu visité puisque le site du Congrès des professeurs de Français auquel j'assistais se situe relativement loin du centre et le bus, c'est cher!Toutes les délégations des divers Etats du Brésil ont été hébergé dans un stade ,image bucolique.Moins bucolique après une semaine sur place et la conscience qu'il est probable de rencontrer un rat ou un scorpion dans la tente(montée en intérieur pour l'occasion car le soleil là se lève à 5h30 et atteint très vite les 37 degrés).
Inimaginable à quel point les relations humaines sont riches.En une semaine passée içi j'ai rencontré des gens de tout le Brésil,de villes comme Manaus, Recife,Sao Paulo,Rio,Natal,Brasilia évidemment.Des évangéliques, des cathos des témoins de Jéhovah,des étudiants des profs, des étudiantes,des flics, des chanteurs et partout de la beauté..Quelle poussée de rencontres, quelles perspectives immenses surviennent aussi en assistant aux tables rondes.Littérature, traduction,quels doux sons à mes oreilles(mieux: literatura, traduçao..).Impossible à retranscrire , bien sûr.Comme d'habitude.
Me suis permis d'écrire un article à Marianne pour parler du cas Sarkozy, qui vient faire un tour à Brasilia et ne daigne pas faire une apparition au Congrès auquel il a pourtant été convié..Préférant donner une réception à l'Ambassade de France, entouré..de Français évidemment.Un point pour la découverte d'autrui.(Et oui, c'est intéressant un Français qui vit au Brésil!).Bref,ces derniers protestaient parce qu'ils devaient payer l'école publique,requête légitime..Marianne m'a demandé mon texte, depuis pas de réponse.Dommage.Il n'y pas de censure en France pourtant??
Ci-joint quelques photos, faibles répliques mais répliques quand même.

mardi 1 septembre 2009